Vendredi 4 juillet 2008 à 14:32


 

  " Tu sais que je t'envie beaucoup ... partir à l'aventure comme ça, faire sa valise et s'en aller. "

Vendredi 4 juillet 2008 à 12:59

" Entre nous,  ça toujours été fusionnel, passionnel, jamais d'indifférence. Je n'ai jamais réussi, année après année, à me lasser d'elle, tu sais. Même nos enfants passaient au second plan. C'était elle d'abord. Elle, elle, elle, toujours elle. Le temps avait beau passer, je la regardais toujopurs comme un môme regarde sa mère. J'étais fier de me balader à ses côtés, je la trouvais belle dans tout ce qu'elle faisait, je scrutait le moindre de ses gestes dans l'adoration: je pensais que c'était la fille qui se fringuait le mieux au monde, qui se maquillait le mieux, qui avait le plus de classe, elle qui avait le goût le plus sûr en tout, le meilleuir sens de l'art de vivre, elle qui savait le mieux recevoir les invités dans une maison, elle qui savait le mieux donner une âme à une maison, elle qui parlait le mieux, que c'était la plus intelligente des femmes, la plus cérébrale, la plus fantaisiste, la plus sexy, la meilleure baiseuse -d'autant plus idéalisée qu'elle ne voulait pas de moi- la meilleure danseuse, la meilleure cuisinière du monde et aussi la meilleure mère du monde, même si j'vais du mal à lui coller l'étiquette de mère tant je la trouvais bandante, plus bandante encore qu'au premier jour, de plus en plus bandante avec la maturité, que c'était elle qui prenait les meilleures décisions, d'ailleurs je la laissais toujours décider et parler à ma place tant j'étais fier d'être au bras d'une fille pareile. Tout ce qu'elle pouvait rater, tout ce qu'elle pouvait objectivement faire de mal comme tout ce qu'elle avait manqué de faire avec moi pour me prouver sa tendresse, tous ses défauts tenaces depuis le premier jour: me faire la gueule vingt heures sur vingt-quatre, me faire la leçon à tout bout de champ, compliquer les situations, les mots gratuits qui font mal, ses regards noirs qui me glaçaient, jamais contente, toujours insatisfaite, trop exigeante, trop peu de câlins, trop peu de mots doux, trop peu de regards amoureux,la versatilité, l'imprévisibilité, les ambitions vélléitaires, son pessimisme chronique, l'orgueil,,la violence et la colère, bref tout ce qu'au fond de moi je réprrouvais d'elle, je ne lui faisais jamais vraiment mettre le doigt dessus [...] Tous les autres couples me paraissaient plus ternes, moins lumineux, moins passionés, moins beaux que celui que nous formions, mais ô combien plus équilibrés, mieux assortis, et objectivement plus sereins sexuellement. "

 

Banal et unique, courant et innattendu, simple et renversant, drôle et appreurant, cru et doux, entier et secret, hypocrite et vrai, savouré et ... j'aime.


 
J'étais derrière toi  , Nicolas Fargues

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