Samedi 30 janvier 2010 à 11:29

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Lundi 18 janvier 2010 à 19:48

Un dimanche soir à la galette des rois,

- Maman, pourquoi on est humains? Pourquoi on vit? s'interroge ma soeur
- Je ne suis pas le bon Dieu ma puce, ça se saurait!
- Pourtant tu as la couronne adéquat, retorquais-je en pointant du doigt le ruban doré perdu entre les cheveux flamboyants de ma maman
- Peut-être que j'ai déjà vécu cent fois moi!
- Ou peut-être que tu es simplement en train de rêver ta vie et que tu te réveilleras incessament sous peu Gros Pouf. On est sûrs de rien! Voilà pourquoi je ne donnerai pas mon corps à la science. Je n'ai pas envie que ces bouchers charcutent mon corps alors que je serai encore dedans, en pleine réminiscence. Imaginons que je resuscite
- Et si je me réincarne en escargot... ajoute Audrey les yeux rivés sur les petits gâteaux au chocolat en forme d'animal à cornes qui porte sa maison sur son dos, juste au coin de la table.
- Moi, je renaitrai en Rondoudou pour pouvoir faire ronfler Bidou, histoire qu'il arrête de nous pomper l'air avec ses questions philosophiques
- Et papa ce sera un des gros cochons pleins de boue dans le champ de papi
- Hé! Pourquoi pas un petit lapin, tout mignon?
- Un peu de perspicacité le papounet! On va pas y arriver. Mandarine&Co' palapapa
- Non plutôt une laitue un peu moisie sur les bords et, elle finira dans mon ventre!
- Pour le manger, il faudra d'abord que tu apprenne à ramper et à porter une coquille jour et nuit http://gentil-coquelicot.cowblog.fr/images/images-copie-1.jpg
- Oui! J'aimerai la pluie et je serai tout baveux
- Si tu deviens un escargot, moi je te fourre au chocolat!

Vendredi 15 janvier 2010 à 23:03


    A chacune de nos rencontres, notre liste conative s'allongeait. "Combien de cons trouvés aujourd'hui?" me lançait Marie à la fin de nos séances.

    Nous commençâmes par ceux qui nous paraissaient évidents, enfin sur lesquels il n'y avait pas de débat entre nous: le con joint, qui partage la vie de l'autre et finit par la lui pourrir (en moi-même, je pensai à Christine) ; le con sanguin, qui s'énerve pour un oui ou pour un non, surtout quand son interlocuteur est une femme ou fait trois têtes de moins que lui, car le con sanguin est rarement un con fort (là, je plaçai le beauf de la tour) ; le con fraternel, celui qui vous prend en affection et ne vous lâche plus, gentil mais très vite pesant, toujours prêt à se mettre à pleurer et à vous reprocher votre dureté ; le con disciple, celui qui a trouvé un maître, ne jure que par lui, et n'a de cesse de vous convertir à sa vision ("Fabienne", me dis-je) ; assez proche de ce dernier, le con vecteur, qui propage la rumeur et les on-dit (entraient dans cette catégorie Suzanne et les concierges, mais aussi les cafetiers et parfois les journalistes) ; le con citoyen, qui trie ses ordures avec méticulosité, allant jusqu'à laver ses pots de yaourt avant de les jeter ; le con tracté, très répandu celui-là, qui s'énerve au volant (mon chauffard sur l'autoroute en était l'archétype) ; le con casseur, qui sévit surtout dans les banlieues (le fils du beauf au chien et sa bande)... Nous décidâmes aussi, pour plus de justesse et par souci de précision, d'instaurer des degrés dans leur niveau de connerie, entre celui dont cest héréditaire (le con génital), celui qui reste égal à lui-même quelle que soit la situation (le con stable), celui qui bat tous les records (le con sidérant ou le con primé), et enfin celui qui est guéri (le con vaincu), ce dont moi-même je doutais fortement, pensant qu'il s'agissait d'un trait de caractère tandis que Marie, lui, penchait pour un état pouvant se révéler passager.

    Puis il y avait ceux sur lesquels nous n'étions pas d'accord, en fait surtout lui car, dans mon envie de saisir la plus large palette possible, je me montrais beaucoup plus conciliant. Il me contesta ainsi les cons courant le dimanche et les cons tondant leur pelouse.
Cet exercice semblait amuser particulièrement Marie, surtout lorsqu'il s'agissait de trouver le nom d'une nouvelle catégorie et lui donner un visage. Ancien inspecteur de la Mondaine, il prétendait avoir uen connaissance exhaustive de tous les cons en ce domaine. Il me détailla ainsi les caractéristiques du con voyeur, du con sensuel, qui "comme dirait votre amie Samantha, a une bite à la place du cerveau", le con peloteur...

    Je consignais le tout.

Du bonheur en papier douceur sur ma table de chevet
,
Mort aux cons par Carl Aderhold

Samedi 9 janvier 2010 à 16:03


Encore des si ! Encore des si !
Des rêves échevelés, enchevêtrés, inachevés quand on se réveille.
Des mailles de mots venues de nulle part, de partout, d’ailleurs.
Les gigantesques flux d’énergies se perdent en ruisseaux pour se fondre en marais.
Suintants. Un peu salés du labeur des nuits.
Où est la mer et son horizon ? Où est la mer qu’on y marche en son fond ?
Y voir les coquillages quand ils vivent encore, les étoiles qui appellent au voyage,
les écailles de lumière et d’argent, les herbes qui dansent aux chants des courants,
qui ondulent quand approchent nos pas et se couchent, humides sous nos doigts.
Où est la mer quand la terre est si laide,
où est la mer que l’on s’y taise, que l’on s’y noie,
doucement, comme avant.

Marc Heddebaux 2005

Jeudi 7 janvier 2010 à 17:34


J'aimerais que tous les jours lui ressemblent. Je vis d'une passivité débordante, d'une naiveté pourtant mature, d'une simplicité dérangeante pour certains. Mes converses délavées, tachées, décollées, un pull de laine blanche, le bout de mon nez gelé se frotte, comme-ci, comme ça, au tissu de mon écharpe qui sent le pop-corn enneigé. Je marche. Mais où tu vas? Avec un peu de chance, je vais de l'avant. Des poussières de craie et des pluies instantanées s'échappent, ça s'évapore chaleureusement sous mes pieds. J'ai ces quelques accords de guitare au coin de mon oreille, une mèche de cheveux frivole qui aguiche mes cils. Et des jambes qui s'échauffent, des pompons qui trottinent, là juste devant moi. Le Monde s'affole. Les journées sont plus courtes, il doit probablement tourner encore plus vite. Et je glisse paisiblement. Berkeley avait raison, rien n'est absolu. Ni le mouvement, ni le temps, ni l'espace, pas même moi. Puisque que c'est comme ça qu'on vit, ou plutôt qu'on survit. Cette fois: toi, moi, la jeune fille assise en tailleur dans les toilettes et les autres. Parce qu'on est heureux que momentanément, qu'on jouit avant de s'en aller, qu'on se dépêche d'aimer, d'être libre, de penser, de rêver, de souffrir et de se donner. Parce que la lumière ne se propage plus assez vite pour satisfaire nos besoins, nos envies et nos métaphores. Parce qu'on est adulte que prématurément, que tout ne semble que hasard, audace et promiscuité. Alors, je vais prendre mon temps...

It's not easy  Nothing to say 'Cause it's already said It's never easy    *      

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