Dimanche 12 septembre 2010 à 11:41

Et près d’eux retentit la voix d’Yves Saint Laurent.
A la question « Quel est votre idéal de bonheur terrestre ? », il répond « Dormir avec les gens que j’aime. ».
Le comble de la misère: la solitude.



Ce matin, au petit déjeuner, face à mon gargantuesque bol de thé, mon papa me posa une question. J'avais tendance à scotomiser ma réalité prochaine en ces dernier temps de moins en moins ensoleillés:
-Comment veux-tu que se déroule ta dernière journée à la maison?
L'eau chaude et parfumée remonta dans mes narines, me piquant les yeux.
- Peut-être, tout simplement, en évitant de penser que ce jour a une fin.
Un tournant, déterminant, le début d'une ère. Quoi qu'il en soit, je dois me pencher en avant.

And you can stand right there if you want but I'm going on and I'm prepared to go it alone



Mardi 7 septembre 2010 à 16:35

" -Ton fric est à moi Green!
  -Ta braguette est ouverte Geller! "

Quand je me sens seule, désespérée, que mes rêves se brisent sous le poids de mes chaussettes, remplies de mon moral. Ces jours-là, je me raccroche à mes six grands copains, ceux qui ne m'abandonnent jamais. La bouche pleine de glace à la fraise, je leur souris du coin du canapé. Et, petit à petit, je me répète:
"Bienvenue dans la vraie vie ma grande. C'est l'horreur: tu vas te régaler".
 

Mercredi 1er septembre 2010 à 22:24

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Mercredi 1er septembre 2010 à 22:08


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Mercredi 1er septembre 2010 à 21:49

Je baisse les yeux et aperçois ce fil gondolé entre nos deux nombrils: un cordon ombilical luisant et égratigné. Cela me rappelle la texture des ballons gonflables de nos premiers anniversaires. Après avoir servis quatre années consécutives à orner le portail de la maison, invitant chaque fois plus de mioches pour le moins excités et piaillant comme des poussins nouveau-nés à jouer à Colin-maillard derrière les rosiers, ces tristes sphères élastiques et multicolores se révélaient d'une peau flétrie et distendue qui pâlissait sous nos regards assombris par le temps. On les abandonnait sur le sol poisseux du garage lorsque la fête s'achevait, comme de vulgaires mouchoirs en papier sur les quais du RER B. Mais Oscar demeurait mon unique mouchoir de tissu, délavé par l'eau amère de mes yeux, imprégné de l'odeur du linge propre qui remplissait les tiroirs étroits de ma commode blanc cassé, plié en quatre car toujours contre mon cœur.



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