Vendredi 30 octobre 2009 à 12:02

    
    Je crois que je n'ai plus l'envie d'écrire. Du moins, plus sur une page blanche virtuelle. Je vais saisir un vieux crayon de bois et habiller des feuilles vierges mais bien réelles, bien à moi. J'achèterai un cahier ou en dénicherai un dans un placard poussiéreux de la salle de jeu. Maman veut que j'écrive. Encore et encore. Elle veut que j'écrive un livre qui, un jour, représentera beaucoup. Pour moi. Pour d'autres peut-être. Pour vous aussi, qui sait. La vie n'est pas juste. Les gens sont parfois faux. On peut rire et s'amuser de tout. Même des sentiments, du temps, de la vie, de la mort et du reste. Si les choses paraissent simples, ce n'est qu'une interprétation laxiste de notre esprit. La vie est une lutte. Au fond, rien ne change: je fais toujours du vent avec mes orteils en éventail; c'est toujours lorsque je suis dégoulinante sous ma douche que je constate que la bouteille de shampoing est vide; mon poignet me torture les jours d'orage; le chocolat des petits Princes s'accroche à la commissure de mes lèvres; le soleil me fait sourire comme les blagues idiotes de ma petite soeur à la face d'hamster renfrogné; lorsque les larmes coulent je noircis des feuilles cansons, le bout des doigts sal et frivole. Seulement, aujourd'hui, je suis égoiste. Je ne suis pas pour deux. Tout, mais rien que pour moi. "On se lance, on aime, on se plante. On se relève. Marche la tête haute." Et ainsi va la vie...

 
Gentil coquelicot Mesdames, Gentil coquelicot nouveau.    

Mardi 20 octobre 2009 à 18:34

    
  
  Je me suis assise par terre en tailleur. Je ne me relèverai pas. C'est toujours la même chose, et pourtant cette fois... Je n'ai plus envie d'écouter de la musique. Les pains au chocolat dans le placard de la cuisine ont perdu leur saveur. Je fume des malboros light. Seule cette odeur m'est supportable. Mais depuis ce soir... Je ne suis moi qu'à moitié. Pire, je suis mon un quart. Voilà ce qu'il arrive les enfants lorsqu'on s'abandonne à un ange. Un jour, il déploie ses ailes, s'envole et réalise que l'air est plus pur ailleurs. Jai du mascara noir charbon jusqu'au faussettes de mes joues et le creux, juste aux dessus de mes lèvres, paraît à présent inondé par ce liquide sal et sombre. Je regarde les secondes s'évaporer. Celles que j'ai tant aimées semblent déjà oubliées, effacées, terrassées. Peut-être les ai-je tout bonnement imaginées ces 63 113 851 .9 secondes. Le bonheur, la luxure, le beau temps, les étoiles dans ses yeux. Tout ça n'a existé que pour moi. Surement. Tristement.
    Des regret, des remords, des bout de phrases se baladant encore sur mes doigts. Tout ce que ce "nous" ne pourra plus jamais dire. Papillon, virevoltant parmi des milliers de fleurs, je suis venue mourir auprès de la seule. Si le tout est plus important que la partie, je contesterai en affirmant que cela est relatif. J'ai trouvé ma rose. Je l'ai perdu. Gentillement, elle m'a laissé. Depuis, les yeux vides et la peau arrachée, je vis sur d'autres planètes. Je suis amoureuse de mon double maléfique, de mon déstructeur, du maître de mon sourire, de celui qui a prononcé mon jugement final et me laisse périr. Les seuls moments de repos, je les trouve dans les instants où il daigne déserter ma pensée. Un bijou dans un bocal. Une promesse qui ère dans le temps. Les jours. Les années. Si tout était réparable, si la chair ne cédait pas sous le poids des larmes.
 
 


Mardi 13 octobre 2009 à 19:06


The More I Have, The More I Lose.
GAME OVER. ( not  forever )
or Highway to Hell.

Samedi 3 octobre 2009 à 11:49


    Astrolabe: c'est évidemment pour elle que je m'apprête à détourner cet avion. Elle serait horrifié à cette idée. Tant pis: il y a des femmes qu'il faut aimer malgré elles et des actes qu'il faut faire accomplir malgré soi.
    Pour autant, il serait excessif d'affirmer que si mon histoire d'amour avait réussi, je ne serai pas ce high jacker du dimanche. D'abord parce que la réussite d'une histoire d'amour, je ne sais pas ce que c'est. Quand l'amour peut-il être considéré comme réussi? Ensuite parce que, même en cas de succès amoureux indubitable, je ne garantis pas que je ne consacrerai pas ce dimanche à cette opération.
    Lorsque Astrolabe apprendra ce que j'ai fait, elle me méprisera, me haira, maudira le jour de notre rencontre, détruira mes lettres ou, pire, les apportera à la police: j'ai la certitude qu'aucun homme n'aura occupé autant ses pensées. Ce n'est pas si mal.

    .


    J'ignore ce qu'est la réussite d'une histoire d'amour, mais je sais ceci: il n'y a pas d'échec amoureux. C'est une contradiction dans les termes. Eprouver l'amour est déjà un tel triomphe que l'on pourrait se demander pourquoi l'on veut davantage.

   

Le voyage d'hiver, A. Nothomb.

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