Je crois que je n'ai plus l'envie d'écrire. Du moins, plus sur une page blanche virtuelle. Je vais saisir un vieux crayon de bois et habiller des feuilles vierges mais bien réelles, bien à moi. J'achèterai un cahier ou en dénicherai un dans un placard poussiéreux de la salle de jeu. Maman veut que j'écrive. Encore et encore. Elle veut que j'écrive un livre qui, un jour, représentera beaucoup. Pour moi. Pour d'autres peut-être. Pour vous aussi, qui sait. La vie n'est pas juste. Les gens sont parfois faux. On peut rire et s'amuser de tout. Même des sentiments, du temps, de la vie, de la mort et du reste. Si les choses paraissent simples, ce n'est qu'une interprétation laxiste de notre esprit. La vie est une lutte. Au fond, rien ne change: je fais toujours du vent avec mes orteils en éventail; c'est toujours lorsque je suis dégoulinante sous ma douche que je constate que la bouteille de shampoing est vide; mon poignet me torture les jours d'orage; le chocolat des petits Princes s'accroche à la commissure de mes lèvres; le soleil me fait sourire comme les blagues idiotes de ma petite soeur à la face d'hamster renfrogné; lorsque les larmes coulent je noircis des feuilles cansons, le bout des doigts sal et frivole. Seulement, aujourd'hui, je suis égoiste. Je ne suis pas pour deux. Tout, mais rien que pour moi. "On se lance, on aime, on se plante. On se relève. Marche la tête haute." Et ainsi va la vie...
Gentil coquelicot Mesdames, Gentil coquelicot nouveau.