Mercredi 27 mai 2009 à 21:03


Hier, je suis rentrée à la maison en chantonnant un air de rock des années 70. Une ribambelle de voitures colorées occupait l'entrée du garage. Me faufilant entre les carrosseries, je parviens enfin à apercevoir le parapluie Le petit ours brun qui réside depuis peu devant la porte sombre de l'entrée. Avant que je n'ai poussé la porte entrouverte, un monsieur aux cheveux roux, semblables au miens, quoi que nettement plus courts, m'a tendu la joue. Il m'a dit que je n'arrêtais pas de grandir et j'ai pensé que cela était vrai si on considérait le fait que lors de notre dernière rencontre j'avais 13 ans et un appareil dentaire imposant. Je me suis alors souvenu que, cette après-midi, avait lieu l'enterrement de Marc. C'est drôle, avant sa mort, je l'avais toujours appelé Maxou. Mon arrivée dans le salon plein de soleil a provoqué un étonnement général et, une vingtaine de petites têtes flottantes et vieillies, au dessus de chaises en bois, se sont tournées dans ma direction. Après quelques salutations étranges, j'avais un peu les joues qui chauffaient. C'est comme si mon enfance avait un goût amer saupoudré de magie. Des vagues de souvenirs déferlaient dans mon coeur dans un silence perturbant et envoûtant. Lorsque j'étais petite, le dimanche après-midi, on se retrouvait souvent chez Gérard et Marie-Claude. Je jouais avec Norrine et Emmerich à se faire peur à l'aide des prothèses dentaires que Gérard fabriquait dans son atelier, au sous sol. Pendant ce temps, nos papas jouaient au basket dans le gymnase d'Igny et nos mamans discutaient dans le jardin fleuri. Parfois, Adeline me prêtait son cobra en peluche et je m'imaginais Indiana Jones.
Ce soir, Célia et Matisse son grands, tout comme Auriane, Norine, Emmerich, Aldo, Adeline, Audrey et moi. Maman m'avoue, allongée dans notre canapé blanc, un gant froid sur le front, qu'à mon âge elle l'avait beaucoup aimé. Qu'elle l'avait toujours apprécié plus particulièrement que les autres. Qu'il était quelqu'un de bien et qu'elle ne lui avait jamais dit. Ce matin, il m'a suffit deux secondes et demi, les yeux au dessus de ma copie, pour réaliser que ce que je faisais m'intéressait. Plus, me captivait. Que la philosophie que je décrivais était aussi la mienne, sauf que je n'en étais pas consciente jusqu'à ce jour. Quatre heures autour d'un corpus de quatre textes: de l'extase et des souvenirs.


" Je tire de l'absurde trois conséquences qui sont: ma révolte, ma liberté et ma passion.
Par le simple jeu de ma conscience, je transforme en règles de vie ce qui était invitation à la mort.
Le présent et la succession de présents devant une âme sans cesse consciente. C'est là l'idéal de l'homme absurde
."
 

Dimanche 24 mai 2009 à 12:09

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Les oiseaux chantent, le soleil brille, et les feuilles s'empilent.

Dimanche 24 mai 2009 à 12:00

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      "Mais Victor! Qu'est-ce-que tu fais?!" , le petit garçon à côté de nous renverse son biberon dans le col de son papa, devant les oeuvres exposées d'Andy Warhol. Et nous, on rit. Même plus que lui, on rit. J'ai soif. Et tu as mal aux pieds. On se plaint avec plaisir en laissant trainer quelques impressions derrière nous. Le grand maître de la sérigraphie ne partait jamais sans son magnétophone. J'aime me balader mon appareil photo à la main et ça te fait sourire. J'ai pris un Coca et toi, une limonade. Pour changer. Tu n'aimes pas que je m'amuse avec tes affaires. Alors moi, je prends d'autant plus de plaisir à le faire.
"-Mais Chouchou! Tu construis des navires dans ton verre avec une rondelle de citron et une paille!
-Je sais. Et toi, tu sais que les patatas bravas mettent le feu à la bouche?
-On va regarder les appartements à louer maintenant. Cuisine moche, on oublie.
-Paillettes de diamants, peinture à l'huile et...urine? J'adore celui de gauche
 - Et moi , celui de droite.  Etonnant. -On rentre? Fais moi un gros bisou
 -Je t'aime à la folie furieuse amoureuse. -Quoi? -Je t'aime. -Tu peux me le répéter encore une fois?
-Et un coup d'objectif dans la figure, ça te dit? -Tu vas pas faire ça? 
-Non, j'aurais trop peur d'abîmer mon appareil -Oh! Je vois!"



Le Grand Monde d'Andy Warhol

Vendredi 22 mai 2009 à 13:37




 Il y a un an maintenant, sur un banc de la gare, je regardais passer le Monde,
cette mélodie au bout des lèvres.

Jeudi 21 mai 2009 à 23:14


http://gentil-coquelicot.cowblog.fr/images/montre.jpgHoroscope du 20 mai 2009, Balance:

Vous vous sentirez mieux que d'habitude. Vos pensées se tourneront naturellement vers des sujets plus légers.
Profitez de cette journée pour déclarer votre amour à l'élu de votre coeur. Vous souhaiterez avouer vos sentiments et rendre l'autre heureux.
Vos expériences amoureuses seront vécues avec beaucoup d'intensité. Vous en oublierez toutes les petites contrariétés!

Ce matin j'ai coupé mes ongles longs. Mes ongles longs qui étaient longs pour la première fois. Ce soir, en regardant ma main, je regrette un peu. La montre autour de mon poignet est si jolie. Cela aurait peut-être été encore plus joli avec des ongles longs. Seulement, il fallait les couper, car moi, j'aime jouer de la guitare. De même, lui, il adore ça. Et moi, je l'aime. Je crois qu'il aime ça aussi.


Tout est soudainement plus simple. Des couleurs. Du bonheur. Et 63 072 000 secondes.

 

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