Jeudi 22 juillet 2010 à 17:47



" Je sondais ses reliefs, j'aurais voulu avoir un oeil macroscopique pour la voir d'encore plus près. Je voulais me souvenir d'elle en détail. Je voulais emporter chaque fragment d'elle, grossi mille fois. Je voulais photographier les particules de sa peau, cellule par cellule. Puis reculer. Reculer encore et encore. Et, en reculant, embrasser l'infiniment grand autour d'elle. La chambre du Westin, la Géogie, l'Amérique, la Terre.Toutes les planètes du système solaire et tous les autres systèmes. Toutes les galaxies. Me repaître du spectacle de l'univers qui n'existait que par elle. "

" ça nous prend quoi, de faire le tour de toutes les situations de la vie? Combien d'années au juste? Dix, quinze ans? Oui, dix, quinze ans suffisent pour avoir une idée assez claire des situations. Dans ce laps de temps, on a largement le temps de se confronter à toutes les réalités. A l'amour, à l'angoisse, à la sollitude. Bien sûr, au début, à l'adolescence, on n'est pas à la hauteur, les coups paraissent trop durs. On se dit qu'on ne s'en sortira pas, c'est pas possible. On croit que si, par hasard, on survit à un chagrin, on y aura laissé tellement de plumes qu'on sera un vrai zombi. Et non. ça passe tellement vite. L'amour, l'angoisse, la solitude, le chagrin. On n'a pas le temps de devenir infirme. On n'a à peine senti la douleur qu'on est déjà pris ailleurs.Occupé à autre chose. Et on a beau désigner l'endroit où ça faisait mal, on ne sent plus rien. Alors, on se demande ce qui avait bien pu nous laisser envisager la possibilité d'une souffrance ou d'une exaltation éternelles, si ce n'était l'illusion d'être éternel soi-même. "

Foudre, Christine Bravo

 

Vendredi 9 juillet 2010 à 16:58

 

Il est parti ce matin, et moi je ne sais plus bien d'où je viens.
Tout est flou dans mon monde, mes sentiments emballés dans du papier aluminium.
Les stars n'ont pas la vie facile. Car, tout compte fait, elle ne l'est jamais...

 

" Il a posé secrètement sa main sur ma hanche, l'a effleurée comme s'il s'agissait d'une maladresse. Il a penché ses épaules larges et parsemées de grains de beauté ressemblant à des taches de chocolat en avant, un peu plus près de moi. Au milieu d'une foule de bruyants futurs bacheliers, j'ai écouté son souffle léger et court, l'ai retenu dans le creux de mon cou. Il a posé une demi seconde ses lèvres sur ma tempe gauche, bien loin de mon timide sourire. J'ai cru que cet instant parcourait l'éternité. Mes cils se sont inclinés sous la chaleur de ses yeux sombres et son odeur a imprégné mes souvenirs d'une pointe de nostalgie. Sa basket rouge s'en est allée vers les sapins et il a serré d'autres mains, caressé d'autres joues. Cela devenait de plus en plus dur de se dire bonjour, sans avoir la douloureuse sensation de s'être déjà dit au revoir. " 


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Mercredi 7 juillet 2010 à 11:14

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                            Baby, the ashes just look pretty on your eyes.



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