Dimanche 8 mai 2011 à 13:20



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Dimanche 8 mai 2011 à 13:07


Nous sommes seuls dans cette fumée moelleuse et ocre. Très seuls. Comme les deux derniers êtres sur terre, ou au ciel. Je n'en sais rien et peu m'importe. Dans la pénombre, ton visage triste et anguleux semble baigner dans un lumière pâle et envoutante, chimérique. Ma bouche st entrouverte, ma lèvre inférieure, humide et tiède, effleure la tienne. Mes gestes demeurent tâtonnants, je cherche ses contours. Au toucher des poils qui s'herrissent le long de ses bras, je sais qu'il perçoit ma maladresse comme une infime douceur, ou une séductrice candeur. La chaleur sous son ventre brûle mon nombril; ça tire, ça pique, comme une crise d'appendicite colérique. Mes orteils courent sur ses molets alors que mes doigts de guitariste démodée enlacent quelques-unes de ses mèches de cheveux, noir ébène. Et mon regard apeuré embrase le sien. Sa paume dans le creu de mes omoplates, il comble délicatement le fossé d'indifférence que je m'étais empressée de creuser entre nous. Il m'apprivoise. Mes yeux se ferment sous le poids de mes paupières rosées, de cet onirique volupté. Entrelacés, l'un dans l'autre, nous devons ressembler à un petit pot de glace caramel-vanille.



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