Vendredi 19 février 2010 à 14:42

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"
'J'irai dimanche à Orly Sud - Voir le métal se prendre une plume - Ouvrant mes doigts, joignant mes pouces - Je verrai mon ombre lui faire la course'  ça y est, je suis dans le train vers Paris et demain, je passerai la journée dans l'avion vers le sud de l'Egypte. Dans mon sac, des feuilles blanches et quelques stylos. Ainsi, je pourrai t'écrire. Tu auras, à mon retour, comme un journal de pensées. Je t'écrirai chaque jour... Comme ça tu seras comme un peu avec moi. Passe une bonne première semaine de vacances. De gros bisous. "
 
Vacances de sky, je pars à Salamanque. Et je serai orthophoniste.



Mercredi 17 février 2010 à 17:00

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" Tout le monde est fou, insensé, impie, injuste, vivant le pire des sorts, au comble du malheur. (…) Notre vie ne peut être surpassée ni en vice ni en affliction "


J'ai mouillé mes semelles de la brouillasse quotidienne, sur des trottoirs qui se révèlent du gris au noir. Mes yeux se sont apaisés brutalement sur cette quatrième de couverture pastelle. La rêveuse d'Ostende, alors je l'ai glissé sous mon manteau. Un sourire espiègle à travers une vitrine, il m'a dit que j'étais belle. Parce que le reste est terne? Je crois que j'ai perdu mes larmes au détour d'un chemin sinueux, il y a un temps de ça. Maintenant, je vais fumer, la tête ailleurs. Virevoltant dans une transe musicale, un délire atypique et une indépendance presque nocive, mon regard s'enfuit à l'horizontale.


" Quand je quittai le salon, la voix d'Emma Van A. m'arrêta:
    - Monsieur, je repense à vos paroles, à l'instant, lorsque vous estimiez que vous alliez cicatriser. Ne vous fourvoyez pas sur ma réaction: c'était de l'approbation. Je le souhaite. J'en serais même très contente.
    - Merci, madame Van A., moi aussi j'en serais content.
    - Parce que si vous vous en remettez, c'est que, de toute façon, ça n'en valait pas la peine.
J'en demeurai bouche-bée.
Elle me scruta intensément puis déclara d'un ton péremptoire:
    - D'un amour essentiel, on ne se remet pas.
Sur ce, ses mains mirent en mouvement les roues de son fauteuil et, en trois secondes, elle se replaça devant la fenêtre, dans la position où je l'avais trouvée en arrivant. "


" L'âme fait le tour du monde entier,
du vide qui l’entoure et de la forme qu’il a "


" Je crois que je n'ai jamais connu personne qui se révélât plus différente de son apparence qu'Emma Van A.
Lors d'une première rencontre, elle ne donnait à voir qu'une femme fragile, discrète, sans relief ni conversation, d'une banalité promise à l'oubli. Pourtant, parce qu'un jour j'ai touché sa réalité, elle ne cessera de me hanter, intrigante, impérieuse, brillante, paradoxale, inépuisable, m'ayant pour l'éternité accroché dans les filets de sa séduction. Certaines femmes sont des trappes où l'on tombe. Parfois, de ces pièges, on ne veut plus sortir. Emma Van . m'y tient. "

 
[ La passion est une raison irrationnelle, un jugement qui nous dépossède de notre maîtrise : l'habitude et l'éducation nous persuadent par exemple que toute douleur est un mal. Mais ressentir la douleur physique et en éprouver de la peine sont deux choses différentes. Ainsi le stoïcisme montre que les passions sont de mauvaises raisons de croire. Si les passions sont mauvaises, ce n'est pas en tant qu'elles sont différentes par nature de la raison, mais parce qu'elles sont plutôt des raisons égarées. ]




 

Lundi 15 février 2010 à 20:42

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 Bonne Saint Valentin Marjorie. Comme une Saint Maurice ou Bénédicte oui.
De rien pour le scan', ça m'a fait plaisir de prendre le crayon
et je ne l'aurais pas fait si je n'avais pas pensé à toi.
 Bise, à bientôt.     *



Lundi 15 février 2010 à 18:27

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Dimanche 14 février 2010 à 0:20


Je crois que tes lèvres sont douces, ton odeur n'est pas. Loin. Il était 13h44, tu m'as donné le bleu de tes yeux et les flocons dans tes cheveux, juste en face de cette station de métro. Gaîté. Marche, suis-moi, quelques temps et je survivrai. Un jour, plusieurs, des mois. Tu m'espionnes sous mon chapeau bleu encre, retiens les portes qui se ferment sur mes pas. Un peu plus près. Les lumières s'éteignent mais pas les bruits, stridents, me brusquent. Tes gestes pleins de délicatesse étouffent mes cris sensuellement. Tout proche. Mais tu t'évapores sous mes doigts quand je te frôle, t'épaule, t'indispose. Je crois que c'est ce qui me fait frissonner, ce paroxysme de légèreté. Tu m'enveloppes en toi pour la première et la dernière fois. Tu prétends jouer avec le feu, les étincelles, et retiens le coup de foudre. Je ne sais pas résister car tes morsures dans mon cou, sur mes joues ne me feront pas craquer, dans l'obscurité chimérique. J'ai déjà fondu, dégoulinante île flottante. Et je glisserai à la commissure de tes lèvres comme une crème anglaise. File. Si tu as envie de rien, laisse-moi être ton tout et détourne nos chemins. Le vent souffle si fort sur mes paumettes cerise, reprends tes faussettes épinglées à mes cils. Glisse cettte ébauche de sensations entremêlées dans ta poche délavée. Va, rien ne te retient. Un peu trop près.

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