Mercredi 28 janvier 2009 à 21:23

des soucis, des DST de quatre heures, des TPE à rendre, du bac blanc de français, des applications périlleuses de physique-chimie...nous on joue à des jeux de mioches, de gosses pas très sages. On joue à Paranoya. Dans cette grande salle, près de la seconde fenêtre en partant du coin du fond, on a notre petit endroit à nous. Avec lui, on se dessine des bonhommes sur les mains, des bonhonmes qui se répondent, qui s'échangent des sourires. Parce qu'on échange des tas de trucs. On sourit à des bétises, on esquisse des fresques sur nos cahiers, je le réveille quand il s'endort et il me regarde, un sourire espiègle aux lèvres, quand je fredonne. Parfois un brin de soleil transperce la vitre. Souvent.
" - Pose moi une question. - T'as du shit? - Mais non! - Et toi...tu chantes encore! - Pardon - Nan, nan c'est bien mais, c'est amusant. Tout le temps? - Tout le temps - Tu devrais être chanteuse ma petite pêche. "
Si tu savais comme je l'envie. Elle, mon amie qui réalise mon rêve de petite fille. Les seules qui n'ont jamais vibré au son de ma voix sont les cordes de ma guitare... 

 

Samedi 24 janvier 2009 à 10:47


A force de se tordre, on en finirait par se mordre. A quoi bon se reconstruire quand on est adepte du pire malgré nous... C'est fou comme les chansons tombent à pic. Je me suis endormie le téléphone à la main, je me suis réveillée à 7h34 un samedi matin, du masquara jusqu'au nez. J'ai mangé une tartine au nutella. Depuis combien de temps n'avais-je pas fais ça? Un épisode de Friends tout ce qu'il y a de plus romantique et je n'ai pas pu me blottir contre lui depuis près d'un mois. J'ai l'impression de parler un autre langage: comme si mon "je t'aime" trouvait son équivalent dans un "coucou, ça va?" des autres. Si seulement lui il n'était pas tout le monde. Quand il fait froid, mes pieds deviennent tout bleu. Non, je ne me stroumph pas, juste une mauvaise circulation de sang dûe à une perte de poids (diagnostic de mon pédiatre). Pour réserver un température corporelle normale au niveau du coeur, mon organisme délaisse les parties non vitales et préservent le plus important. Pourquoi n'ai je pas cette capacité à dissocier les "petits des gros cailloux" ? Avec elle je transformerai l'entreprise familiale de travaux publiques en une grande usine de textile. " Toi tu dessineras les modèles et moi je m'occuperai de l'aspect commercial", et j'ai souris. Nos employés seront de petits lutins du père Noel reconvertis dans l'habillement après que la crise financière ait atteint la Laponie. Cette discussion a pris racine autour d'une table vert canard du self: "Et puis si je n'ai pas les notes pour, si j'échoue en arts appliqués, je ferai autre chose...j'aimerais bien être institutrice." Un soudain souffle d'espoir fuma dans l'air et, le plus heureux c'est qu'il semblait contagieux...                                                  
Oui ce que l'on s'aime.

Mardi 20 janvier 2009 à 20:22

 Triste de ne pouvoir vous écrire que des choses tristes.

Pensée du jour:    Plus de larmes de synthèse, seulement du vrai et de cher,
Seulement du fragile et du nécessaire.

Qui aurait cru qu'elle me manquerait? Surtout pas moi. Plus que trois jours sans son sourire d'enfant, des jours si longs, elle est si vide la maison.

http://gentil-coquelicot.cowblog.fr/images/P1000562.jpg

Jeudi 15 janvier 2009 à 21:34


J'ai patienté toute cette longue journée. J'ai attendu avec quelque peine la fin des cours, l'instant où j'ouvrirai la porte de chez moi, pour poser mon sac sur le banc en bois de l'entrée. Je voulais juste m'asseoir en tailleur sur mon lit et, simplement, pleurer en toute liberté. Sans jugement, sans retenue, sans honte, me donner à flots, me rendre un peu plus vide. Même elle, en bas, qui rentre de son travail se moquerait de moi en dégustant sa banane. Mes cris les plus perçants n'atteindraient pas l'oreille d'une gamine de neuf ans postée devant le polar du jeudi soir. Et il a beau esquisser des mines boudeuses en guise de réponse à mon pessimisme sentimental, je sais que jamais je ne toucherai le fond de son cœur. Jamais comme elle. Jamais je ne serai la cause de son rien, de son mal. Moi, sadique et perverse, je désirais égoïstement quitter ma transparence dans son regard. Des papiers noircis de calculs sournois grignotent ma bulle d'acide. Et c'est tout ce que je vois à présent, derrière la buée de ces vitraux verts olive. Dans ma boîte à mouchoir en papier mâché, il y en a un de moins. Il fallait bien que cela arrive un jour, un soir. J'ai peur d'avoir trop rêvé, de l'avoir noyé lui aussi dans une mer de perles dorées factices. Qu'est ce que je vais faire maintenant? Surement décapuchonner un tube de dentifrice devant un miroir trop propre. Un machinal optimisme...

Mercredi 7 janvier 2009 à 20:41

 

J'étais assise, pelotonnée, un peu anxieuse, les doigts gelés entre mes cuisses, mes gants bariolés multicolores sur mes genoux, un mouchoir sortant de la poche, observant le paysage-crème-fouettée, seule dans mon monde, à l'arrière de cette voiture, de la musique plein les oreilles, plein la tête et puis peut-être plein le cœur.  J'allais y retourner, comme si ça faisait une éternité, que je ne mettais pas levée si tôt, que mon nez n'avait pas rougi à cause du froid, que je n'avais pas préparé mon sac, réfléchi à mon emploi du temps, à mes notes, mon bulletin, mon avenir, en tout cas pas professionnel: plutôt fantaisiste. Tout était si léger. Rythmé par cette mélodie, même le bac oral de français m'amusait, et je me voyais perchée sur le bureau des examinateurs, prise d'un accès de folie musicale, leur prouver ma joie de vivre. I'm gonna jump on to the table and dance my ass off till I die.J'ai un ouragan dans la tête et un volcan entre les poumons, des griffes sous les ongles et la rage dans la gorge, le feu sous les talons, des braises dans les yeux, je me consume et renais plus volage de mes cendres. C'est drôle, je ne m'étais jamais encore apercu phoenix.

I won't be able to forget this because it's very deep inside.

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