Des yeux d'enfant sur un jeu de grands. J'aime cette sensation. Ce lieu. Le fait que nos voix ne fasse qu'une. Qu'elles soient elles-mêmes paroles d'espoir, d'envie et de vie. Devant moi, un jeune supporter basque, plutôt enthousiaste disons, un verre de bière à la main, fait courir ses yeux d'un bout à l'autre du terrain. Le vieil homme à ma droite l'interpelle:
- " Alors, comment évolue Biarritz cette saison? (sourire en coin)
- Oh, et bien à l'avant c'est très bon mais à l'arrière popopoh... (et une autre gorgée)
- Etes-vous bien sur que ce n'est que l'arrière? " (une main sur l'épaule du jeune homme, un sourire un peu usé mais sincère).
Le dernier essai ne sera pas marqué. Le vieillard tend la main au jeune homme qui a, à présent, revêtu un manteau rouge. Elle, l'oeil enfoui dans ce gros appareil, elle sourit, seule, baladant son objectif sur les joueurs. Elle a les semelles gorgées d'eau et je l'envie. "Presse" en lettres blanches sur son brassard.
