Lundi 25 avril 2011 à 22:12



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Nous ne pouvons pas toujours changer le monde, mais nous pouvons changer d'idée.
 


Gérald Jampolsky




Lundi 28 mars 2011 à 14:01


Elle a l'air si heureuse. Sous sa frange rectiligne, ses yeux scintillent. Elle est heureuse et je ne le suis pas. Je la déteste. Et, je l'envie. J'ai vu Musty trottiner sur le trottoir d'en face, rue Mazarine. Il reniflait les semelles des passants empressés. Je l'épiais, un sourire aux lèvres. J'ai enjambé la rue, ne tenant compte ni des voitures affolées ni de la cruelle réalité de ce monde éphémère. J'ai tendu ma main vers sa truffe humide et elle est sortie de la boulangerie. Une petite dame, aux iris dissimulés derrière d'épaisses lunettes noires l'a emmené. Alors je suis rentrée au studio, j'ai attrapé la télécommande et retourné une photo sur ma commode. J'ai avalé des romans, des essais, des poèmes à en avoir la nausée. J'ai déjà tellement mal au coeur.



Dimanche 6 mars 2011 à 10:18

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Entre deux cauchemars, j'ai retrouvé ma bague entre les draps.
Celle que tu m'avais offerte. Celle qui disait "pour la vie".
Les médicaments ne me rendent pas heureuse. Ton amour, oui. Si seulement tu l'avais compris.
J'aurais tout tenté pour te retenir. J'ai brûlé mes dernières cartes. Il aurait fallu que tu me retiennes.
Un jour peut-être tu comprendras, qu'il n'est jamais trop tard. Que les nounours à la guimauve ne fondent pas.
Que l'un sans l'autre, il devient pénible de respirer. Que je ne cesserai jamais de t'aimer.
Que tu ne cesseras de me désirer.




Lundi 14 février 2011 à 23:03



Je t'en prie, mon amour, viens désiller mes yeux d'un rouge sang. Viens me tirer de cette torpeur envahissante qui m'accable, me consume. Je t'en prie, démythifie cette scène macabre du son clair et pur de ta voix enfantine. Réveille cette passion éteinte en moi par quelques tours de passe-passe et ranime mon coeur asthénique. Je t'en prie mon ange, chasse loin de mon être malingre ce cauchemar cruellement réaliste.
Aime-moi fort. Fais de ce jour, notre plus belle reviviscence.

"Il lui prend alors la main et ils demeurent silencieux, pelotonnés en boule dans les draps,
genoux contre genoux, nez contre nez comme des Esquimaux tristes."



 

Dimanche 6 février 2011 à 21:51



Quand tu reviendras, j'aurai englouti mon dernier bout de sourire. Mes yeux trop secs, mes bras trop courts pour t'épier et t'étreindre. Quand tu reviendras, tout sera vide: le réfrigérateur, le pot à brosses à dents, mon coeur. Seule ma valise sera pleine. Je n'aurais qu'une feuille blanche à t'offrir, une histoire à réécrire. Quand tu reviendras, il ne restera plus rien à chérir. Des cendres, un post-it, des cheveux lâchement abandonnés sur un oreiller mouillé. Le soleil perdure, les étoiles s'éteignent.




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