Dimanche 15 août 2010 à 13:57


Sur son lit de souffrance, quelques semaines avant de mourir, maman m'avait mis en garde:
"Qu'est ce que c'est bête un homme.
-Je ne comprends pas
-C'est bête, égoiste et pas fiable. Antoine, promets-moi de ne jamais te comporter comme un homme."
Je me souviens que j'avais hoché la tête. Encore une promesse que je n'ai pas tenue. Je suis toujours resté à l'affût. Même quand j'étais heureux en ménage, ce qui fut souvent le cas, je continuais à rechercher le très grand amour, celuis qui, selon Spinoza, constitue un "accroissement de nous-même".
C'est exactement la sensation que j'éprouvais en observant la jeune fille aux cheveux d'or. Je m'accroissais. Je m'élevais aussi. Les mots continuaient leur ronde dans ma bouche, l'un poussant l'autre, et je débitais tranquillement l'histoire de l'hérésie vaudoise quand une autre voix murmura dans ma tête: "Je l'aime." Elle monta, bientôt je ne m'entendais plus, je ne savais pas ce que je disais, je marchais en plein ciel.
Je terminai ma conférence en citant la devise des Vaudois, plus actuelle que jamais:
"Lux lucet in tenebris."
Pour les nouvelles générations qui ne connaissent pas le latin je traduisis:
"La lumière luit dans les ténèbres."
 
Un très grand amour, Franz-Olivier Giesbert

 
   Dans huit jours, je descendrai du train comme on s'échappe d'un quotidien morne pour entrer dans la lumière. Je retiendrai mon souffle et sentirai mes molets s'enfoncer dans une terre sombre et fertile. Les jambes coupées, je m'installerai, contentée et colorée, sur l'adret d'une montagne. Tantôt une tulipe jaune dans son jardin de Bressuire, tantôt une pensée violine dans un bac en plastique, je me nourrirai des éclats de soleil qui jaillissent de son sourire les jours heureux où la pluie caresse la vitre de son châssis à tabatière.



 

Jeudi 22 juillet 2010 à 17:47



" Je sondais ses reliefs, j'aurais voulu avoir un oeil macroscopique pour la voir d'encore plus près. Je voulais me souvenir d'elle en détail. Je voulais emporter chaque fragment d'elle, grossi mille fois. Je voulais photographier les particules de sa peau, cellule par cellule. Puis reculer. Reculer encore et encore. Et, en reculant, embrasser l'infiniment grand autour d'elle. La chambre du Westin, la Géogie, l'Amérique, la Terre.Toutes les planètes du système solaire et tous les autres systèmes. Toutes les galaxies. Me repaître du spectacle de l'univers qui n'existait que par elle. "

" ça nous prend quoi, de faire le tour de toutes les situations de la vie? Combien d'années au juste? Dix, quinze ans? Oui, dix, quinze ans suffisent pour avoir une idée assez claire des situations. Dans ce laps de temps, on a largement le temps de se confronter à toutes les réalités. A l'amour, à l'angoisse, à la sollitude. Bien sûr, au début, à l'adolescence, on n'est pas à la hauteur, les coups paraissent trop durs. On se dit qu'on ne s'en sortira pas, c'est pas possible. On croit que si, par hasard, on survit à un chagrin, on y aura laissé tellement de plumes qu'on sera un vrai zombi. Et non. ça passe tellement vite. L'amour, l'angoisse, la solitude, le chagrin. On n'a pas le temps de devenir infirme. On n'a à peine senti la douleur qu'on est déjà pris ailleurs.Occupé à autre chose. Et on a beau désigner l'endroit où ça faisait mal, on ne sent plus rien. Alors, on se demande ce qui avait bien pu nous laisser envisager la possibilité d'une souffrance ou d'une exaltation éternelles, si ce n'était l'illusion d'être éternel soi-même. "

Foudre, Christine Bravo

 

Vendredi 9 juillet 2010 à 16:58

 

Il est parti ce matin, et moi je ne sais plus bien d'où je viens.
Tout est flou dans mon monde, mes sentiments emballés dans du papier aluminium.
Les stars n'ont pas la vie facile. Car, tout compte fait, elle ne l'est jamais...

 

" Il a posé secrètement sa main sur ma hanche, l'a effleurée comme s'il s'agissait d'une maladresse. Il a penché ses épaules larges et parsemées de grains de beauté ressemblant à des taches de chocolat en avant, un peu plus près de moi. Au milieu d'une foule de bruyants futurs bacheliers, j'ai écouté son souffle léger et court, l'ai retenu dans le creux de mon cou. Il a posé une demi seconde ses lèvres sur ma tempe gauche, bien loin de mon timide sourire. J'ai cru que cet instant parcourait l'éternité. Mes cils se sont inclinés sous la chaleur de ses yeux sombres et son odeur a imprégné mes souvenirs d'une pointe de nostalgie. Sa basket rouge s'en est allée vers les sapins et il a serré d'autres mains, caressé d'autres joues. Cela devenait de plus en plus dur de se dire bonjour, sans avoir la douloureuse sensation de s'être déjà dit au revoir. " 


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Mercredi 7 juillet 2010 à 11:14

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                            Baby, the ashes just look pretty on your eyes.



Jeudi 24 juin 2010 à 20:30



Leave the pieces when you go.

Je ne peux plus danser le coeur en sang, sourire les yeux noyés dans du champagne.



Woman, You do fine on your own
You're free to cry and you don't even to wipe your eyes
You onced saved me and now I'm where you want me to be
Acending endlessly and I don't even have to try 
            
  
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