Dimanche 14 février 2010 à 0:20


Je crois que tes lèvres sont douces, ton odeur n'est pas. Loin. Il était 13h44, tu m'as donné le bleu de tes yeux et les flocons dans tes cheveux, juste en face de cette station de métro. Gaîté. Marche, suis-moi, quelques temps et je survivrai. Un jour, plusieurs, des mois. Tu m'espionnes sous mon chapeau bleu encre, retiens les portes qui se ferment sur mes pas. Un peu plus près. Les lumières s'éteignent mais pas les bruits, stridents, me brusquent. Tes gestes pleins de délicatesse étouffent mes cris sensuellement. Tout proche. Mais tu t'évapores sous mes doigts quand je te frôle, t'épaule, t'indispose. Je crois que c'est ce qui me fait frissonner, ce paroxysme de légèreté. Tu m'enveloppes en toi pour la première et la dernière fois. Tu prétends jouer avec le feu, les étincelles, et retiens le coup de foudre. Je ne sais pas résister car tes morsures dans mon cou, sur mes joues ne me feront pas craquer, dans l'obscurité chimérique. J'ai déjà fondu, dégoulinante île flottante. Et je glisserai à la commissure de tes lèvres comme une crème anglaise. File. Si tu as envie de rien, laisse-moi être ton tout et détourne nos chemins. Le vent souffle si fort sur mes paumettes cerise, reprends tes faussettes épinglées à mes cils. Glisse cettte ébauche de sensations entremêlées dans ta poche délavée. Va, rien ne te retient. Un peu trop près.

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