Lundi 9 juin 2008 à 20:14

Je descends les marches gaiement. Pour une fois. C'est surprenant. La porte battante et brune claque dernière moi. Je n'y prêterai aucune attention. Je contourne le parterre de fleur qui lui aussi s'éveille. Mon esprit de même. J'ai penser. Je n'ai pas réfléchi. Mais j'ai choisi. Are you alive? Combattre le mal par le mal. Mes dents se serrent. Un grincement strident comme l'apréhension de ce mal déjà bien connu. Trop connu. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. ça tire. ça pique. Je sens. Mais je n'écoute pas. Un léger coup d'oeil sur cette boursoufflure qui bleuit ma cheville. Elle a l'air si fragile. Je ne l'accepte pas. Je ne l'accepterai pas. Mes pomettes rougissent. Le vent caresse alors mon visage. De plus en plus fort. C'est presque une claque. Une claque qui dit:      -" Vas-y gamine! "   . C'est normal. Je L'affronte. Lui, le vent ou ce que eux ils appellent en langage médical mon handicap. Celui de mon corps. Celui d'avoir voulu quitter prématurément le monde des enfants. Plus que quelques mètres. Je ne renoncerai pas. Une bouffée d'oxygène. Je ressens. Mais j'avance. Mes fossettes se creusent. Un large sourire s'esquisse. Un air de malice. Un zeste d'ironie. Une pointe de satisfaction. C'est seulement après les petits bobos de la vie que l'on comprend la magie d'une simplicité telle que ... courir.

  

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