Vendredi 23 avril 2010 à 22:05


J'ai dévoré le dernier Psychologies du mois d'avril et je suis tombée sur cet article. Emerveillée, il a sonné comme une évidence. Quand je serai grande je veux participer à de tels projets. Je veux ouvrir un atelier. Je fabriquerai de mes quatre doigts mon originalité à partir de ce que mes contemporains auront délaissé.
 

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L’Interloque, l’art du recyclage

 

Giancarlo Pinna, cofondateur :

« Améliorer l’environnement et le lien social, c’est la même chose ! En recyclant les encombrants du voisinage, nous apportons une solution à la gestion des déchets urbains, et recréons de la coopération, de “l’agréabilité”. Les gardiens d’immeubles, les commerçants, les entreprises viennent se débarrasser de leurs vieux néons, de leurs poussettes, capsules ou scies rouillées. Une partie des objets est revendue en deuxième main, l’autre est transformée par dix salariés en réinsertion en objets de décoration ou d’ameublement : des miroirs encadrés de touches de clavier, des fauteuils retapissés de jeans… que l’on revoit ensuite chez les restaurateurs ou chez les avocats du quartier ! Notre “ressourcerie” est une alternative aux déchetteries et aux encombrants.
On retrouve ici quelque chose de la convivialité villageoise : les gens passent pour dire bonjour, on s’appelle par nos prénoms… Notre nature nous amène à être les uns “avec” les autres, et non pas “sur” ou “contre” les autres, comme c’est souvent le cas en ville. »

Esther Dubois :

« Le déchet a été inventé par la révolution industrielle. Autrefois, tout se réutilisait. Ce projet rappelle que le déchet est une richesse oubliée. Il réintègre le sale et les déshérités, transforme les rebuts de l’agglomération moderne en beauté. Une beauté d’autant plus précieuse pour la ville qu’elle émane de l’intérieur, des relations qui s’y créent plutôt que d’équipements coûteux. »

Jean-Pierre Le Danff :

« C’est le rejet de la différence qui perturbe le vivre-ensemble. Or, ici, on redonne une place, en les salariant, à des personnes fragiles que notre culture du cloisonnement renvoie à l’exclusion de la misère ou de l’univers psychiatrique. Intégrer la complexité est plus diffi cile et moins confortable que de séparer et de parquer. Mais c’est en acceptant cet inconfort que l’on accède à l’innovation et à la créativité. » 






       www.interloque.com
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