Vendredi 15 janvier 2010 à 23:03


    A chacune de nos rencontres, notre liste conative s'allongeait. "Combien de cons trouvés aujourd'hui?" me lançait Marie à la fin de nos séances.

    Nous commençâmes par ceux qui nous paraissaient évidents, enfin sur lesquels il n'y avait pas de débat entre nous: le con joint, qui partage la vie de l'autre et finit par la lui pourrir (en moi-même, je pensai à Christine) ; le con sanguin, qui s'énerve pour un oui ou pour un non, surtout quand son interlocuteur est une femme ou fait trois têtes de moins que lui, car le con sanguin est rarement un con fort (là, je plaçai le beauf de la tour) ; le con fraternel, celui qui vous prend en affection et ne vous lâche plus, gentil mais très vite pesant, toujours prêt à se mettre à pleurer et à vous reprocher votre dureté ; le con disciple, celui qui a trouvé un maître, ne jure que par lui, et n'a de cesse de vous convertir à sa vision ("Fabienne", me dis-je) ; assez proche de ce dernier, le con vecteur, qui propage la rumeur et les on-dit (entraient dans cette catégorie Suzanne et les concierges, mais aussi les cafetiers et parfois les journalistes) ; le con citoyen, qui trie ses ordures avec méticulosité, allant jusqu'à laver ses pots de yaourt avant de les jeter ; le con tracté, très répandu celui-là, qui s'énerve au volant (mon chauffard sur l'autoroute en était l'archétype) ; le con casseur, qui sévit surtout dans les banlieues (le fils du beauf au chien et sa bande)... Nous décidâmes aussi, pour plus de justesse et par souci de précision, d'instaurer des degrés dans leur niveau de connerie, entre celui dont cest héréditaire (le con génital), celui qui reste égal à lui-même quelle que soit la situation (le con stable), celui qui bat tous les records (le con sidérant ou le con primé), et enfin celui qui est guéri (le con vaincu), ce dont moi-même je doutais fortement, pensant qu'il s'agissait d'un trait de caractère tandis que Marie, lui, penchait pour un état pouvant se révéler passager.

    Puis il y avait ceux sur lesquels nous n'étions pas d'accord, en fait surtout lui car, dans mon envie de saisir la plus large palette possible, je me montrais beaucoup plus conciliant. Il me contesta ainsi les cons courant le dimanche et les cons tondant leur pelouse.
Cet exercice semblait amuser particulièrement Marie, surtout lorsqu'il s'agissait de trouver le nom d'une nouvelle catégorie et lui donner un visage. Ancien inspecteur de la Mondaine, il prétendait avoir uen connaissance exhaustive de tous les cons en ce domaine. Il me détailla ainsi les caractéristiques du con voyeur, du con sensuel, qui "comme dirait votre amie Samantha, a une bite à la place du cerveau", le con peloteur...

    Je consignais le tout.

Du bonheur en papier douceur sur ma table de chevet
,
Mort aux cons par Carl Aderhold

Par Un-sourire-suffit le Vendredi 15 janvier 2010 à 23:25
Excellent! MDR! J'aime beaucoup. Le con peloteur.. Ah! x)
Et tes musiques? Ca avance? Tu refais ta "playlist"? =D Même si j'aime pas trop ce terme.. Enfin. n_n
Et tu sais, merci pour ta visite, c'est super gentil! ;)
Ps: La chanson qu'il y a de mentionnée dans mon article, c'est celle de Samuel Barber, "Adagio For Strings", B.O. de Platoon. x)
Par Hazel le Samedi 16 janvier 2010 à 13:03
Bonjour, bonsoir !
Je vais bientôt être l'heureuse propriétaire d'un rat male, j'ai cinq prénoms en tête pour le futur membre de la famille et je me permets de vous demander de me dire celui qui vous plait ! (article en première page sur mon blog). Merci de votre AIDE !

http://hazel.cowblog.com/
 

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